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7 juillet 2008 1 07 /07 /juillet /2008 18:50

Nous voici partis à la découverte de l'autre côté du massif du Mt Blanc, près de la frontière Suisse.

Au départ nous devions faire cette course sur 2 jours, classique, le refuge était réservé depuis longtemps; malheureusement la météo ne s'annonçait pas bonne pour dimanche avec un temps orageux et surtout beaucoup de vent en haute montagne. Olivier lança l'idée de faire l'aller-retour dans la journée de samedi, par grand beau temps.

Aurélien arrive de Haute-Loire à 21h00, 21h30 départ de Chambéry pour le Tour près de Chamonix. Le temps de boire un Red Bull et un café (bonne potion à voir nos têtes), il est 0h30 quand nous commençons la montée au refuge Albert 1er.
15 min plus tard demi-tour... des chiens de bergers nous barrent la route, parmis eux un imposant Patou, impossible de passer. Heureusement nous trouvons un autre itinéraire sur la carte IGN, finalement plus direct mais aussi bien plus escarpé avec pas mal de rochers et un final sous le refuge tout droit dans la pente sur une moraine.
Nous arrivons à 3h30 au refuge, nous cassons la croûte et nous nous équipons prêts à poser pied sur le glacier, en fait nous arrivons alors que les alpinistes qui ont passé la nuit au refuge se lèvent, le timing est bon.

Pas besoin de s'encorder ni de cramponner tout de suite, il faut traverser une partie rocheuse juste au dessus du refuge (compter 1/4h) avant de redescendre sur le glacier (cette partie est bien kairnée). Encordement et crampons juste avant le glacier. La neige est bien gelée et la progression facile dans la bonne trace, le glacier est encore bien couvert et bouché, aucun risque de crevasse sur tout l'itinéraire. Le jour se lève doucement, il ne fait pas très beau sur les sommets, heureusement tout cela va rentrer dans l'ordre très vite. Nous apercevons des cordées dans les couloirs du Chardonnet, itinéraire bien plus difficile que notre course.

La progression est rapide sur le glacier et nous arrivons rapidement au pied du couloir menant au col supérieur du Tour que nous avons choisi d'emprunter, cela évite le grand détour par le col du Tour, le couloir est en condition, la pente n'est pas très élevée, le final est en rcoher facilement franchissable.

La vue est alors superbe sur le plateau du Trient où le soleil brille, nous commençons alors la remontée sur l'arrière des aiguilles alors que les cordées suisses rejoignent l'itinéraire.
Sommet Sud et Nord vues depuis le plateau du Trient

Nous arrivons à la rimaye, assez ouverte, mais qui est aisément franchissable à 2 endroits différents, nous nous engageons dans un petit couloir raide entre les 2 aiguilles pour finalement faire demi-tour, le sommet Nord n'est pas si facile que ça sans équipement (coinceurs etc) nous préférons revenir sur la voie normale et faire le sommet Sud, bien plus simple et très fréquenté, il faut parfois attendre son tour et croiser les cordées qui redescendent.
Sommet Sud depuis la brêche

Au sommet la vue est superbe et la satisfaction au rendez-vous, nous apercevons des sommets mythiques: Aiguille d'Argentière, La verte, les Drus etc que du bon !
Passage de la rimaye et pente de neige pour accéder au final


Dans le sommet Sud


Au sommet, 3542m

 Nous redescendons par le même itinéraire, réchauffé par le soleil, le vent se lève un peu, la neige sur le bas transforme, la glace affleure même sur les parties basses du glacier. Nous sommes de retour au refuge vers 11h30, un bon repas et une bière et nous voilà reparti pour la vallée, nous prenons vraiement notre temps tout au long de la descente, la fatigue commence vraiment à se faire sentir, après une nuit blanche et 15h00 de marche quel plaisir de retrouver la voiture et de se poser un instant, le sommeil prend rapidement le dessus....
Le Chardonnet depuis le glacier du Tour

Cette course est vraiment intéressante, variée et dans un décor encore différent, quel plaisir de sentir sous ses mains ce somptueux granit du massif, la course alterne entre glacier, rocher, un petit peu d'arrête, un passage de rimaye, bref un très bon entrainement et une bonne acclimatation. Le fait de la faire en un jour permet de confirmer l'état de forme et de prendre un peu plus de "caisse"

Le glacier du Tour en excellente condition


Topo de l'Aiguille du Tour, sur le glacier du Tour

Topo de l'Aiguille du Tour, sur le glacier du Trient

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