Un voyage à la découverte des fjords, parois, cascades, églises en bois debout et autres merveilles de la Norvège nous amène au Jotunheim.
Traduction : la montagne des géants. C’est dans ce massif que se situe la montagne la plus haute de Norvège et d’Europe du Nord : le Galdhøpiggen.
En cette fin juin, on a pu voir que la neige est présente dès 1500m dans le Sognefjellet, route de montagne qui nous a permis de rejoindre le Jotunheim depuis l’immense Sognefjord. Après une
piste de 15km, on rejoint le refuge de Spiterstulen au pied du Galdhøpiggen.
Bivouac à Spiterstulen à 1104 m, début de l’ascension vers 6h00, il fait jour pour changer (pas de nuit fin juin).
La rivière de la vallée de Visdalen à Spiterstulen
Le sentier est balisé par les T rouge de la Den Norske Turistforening (DNT).
La pente est régulière mais soutenue. On a en vue Spiterstulen, en contrebas, pendant un bon moment. Les premiers grands névés apparaissent lorsqu’on aborde le large plateau vers 1700-1800m
d’altitude.
Jeu de lumières sur le Glittertind, 2464m
Nous allons plein Ouest rejoindre l’arête du Keilhaus topp à travers d’énormes pierriers.
Le Keilhaus topp (environ 2250m) est en vue
On domine le glacier
Plus nous montons, plus les nuages sont présents. Aurélie va m’attendre au Keilhaus Topp pour se reposer, bien à l’abri derrière un kairn. Je rejoins le 2ème sommet de l’itinéraire
(pente de neige ou rochers au choix) puis remonte jusqu’au sommet du Galdhopiggen. Le tout en à peine 30 minutes, bien aidé par le marquage T.
D’un seul coup, ça se découvre, c’est cool.
Le sommet et le petit refuge
Tout autour ce sont d’immenses glaciers :
Retour vers le Keilhaus topp puis à Spiterstulen dans un décor géant. Nous croisons des personnes en train de monter mais la météo se dégrade.
Le Galdhøpiggen constitue une ascension sans difficultés techniques. Il faut compter 7h aller-retour à un rythme normal. Beau panorama sur la
montagne des Géants, j’ai eu droit à un ½ panorama pour ma part. Bien surveiller la météo, très changeante en Norvège (bulletin météo précis à l’accueil du refuge de Spiterstulen). Apparemment,
le refuge sommital est ouvert en juillet-août et propose de quoi grailler.
Nous avons prévu de faire cette traversée en une journée en passant par les sommets les plus emblématiques du massif.
Nous partons du col de Serre vers 19h afin de passer la nuit au buron d’Eylac situé juste au pied du Puy Mary. Nous apprécions cette ambiance, réchauffée par le feu, ça rappelle les cabanes du
Vercors.
Départ à 7h00 le lendemain en direction de la face nord du Puy Mary.
Mais nous devons renoncer à le gravir par la face nord : les pentes ont été chargées de neige par le vent et le risque de départ de plaque est trop élevé. Cela nous oblige à un détour pour aller
au sommet du Puy Mary (1783m).
Après, nous continuons en direction des Fours de Peyre Arse :
Avec notamment le passage facile de la Brèche de Rolland :
La face Est du Puy Mary vue depuis l’arête menant au Peyre Arse
Nous escaladons le Puy de Peyre Arse (1806m) puis descendons jusqu’au col de Cabre où une longue traversée à flanc nous mène au pied du Puy Griou.
Nous montons au Puy Griou (1690m) par la face Nord-est (neige dure, F), cette montagne est superbe :
Et traversons par une descente en face sud dans les rochers :
On descend alors au village de "les Chazes" puis on remonte sur l’autre versant de la vallée de la Cère en direction de "les Gardes".
A partir de "les Gardes", il faut prendre le sentier menant au Plomb du Cantal par l’Arpon du Diable : nous traversons le ruisseau de Castel del Neigre et Bois Grand. A la sortie de la forêt, la
montée s’effectue dans des landes jusqu’à l’Arpon du Diable.
Vue sur le Puy Griou à la sortie de la forêt
L’Arpon du Diable
Nous rejoignons alors le point culminant du Cantal : le Plomb du Cantal (1855m). Nous terminons par la descente jusqu’au col de Prat de Bouc. Interminable car une inflammation au tendon d’Achille
me rend compliqués ces derniers kilomètres.
Reste à descendre au col de Prat de Bouc
La traversée fait environ 30km et un dénivelé de 1800m dont près d’une vingtaine ont nécessité de garder les crampons. Une bonne condition physique est nécessaire et il faut pouvoir s’attendre à
des conditions météos moins bonnes que nous avons eu.
Je pense déjà à le refaire mais en 2 jours avec une voie d’alpinisme sur chaque Puy par exemple, ça pourrait être cool!
Pourquoi aller chercher si loin lorsqu’on a de belles choses à faire si près… Cette randonnée hivernale nous l’a confirmé. Un temps ensoleillé le 1er jour entre le Puy Pariou et le village de
Pessade, un second jour avec la neige et le vent puis le retour du soleil en milieu d’aprèm. En 2 jours, ça fait une belle « bambée » (environ 60km) en apportant l’équipement d’alpinisme réduit
au strict minimum (crampons, 1 piolet), les vêtements adaptés à l’hiver et la nourriture.
Départ du col des Goules à 7h00, montée au sommet du Puy Pariou (1209m) recouvert de neige. Le levé du soleil est superbe.
Au départ : Olivier, Aurel, Cécile
Direction le mythique Puy de Dôme :
Le Puy Pariou dans le rétro
Nous faisons la trace dans la neige entre les deux volcans en suivant si possible l’itinéraire du GR4 (non visible) et arrivons au sommet du Puy de Dôme (1465m) qui est désert ce matin.
Dans la montée au Puy de Dôme
Nous entamons la descente du Puy de Dôme par le chemin des Muletiers avec une vue imprenable sur l’objectif au loin : le massif du Sancy :
Du col de Ceyssat, nous traversons le plateau volcanique par les forêts en suivant le GR4 jusqu’aux Puy de la Vache et Puy de Lassolas :
Nous passons le col de la Ventouse. A partir de là, on traverse alors à flanc la forêt du Puy de Charmont sur 1 km et le reste de l’itinéraire jusqu’à Pessade se déroule principalement sur des
chemins au milieu des prés.
Nous passons au village de Saulzet-le-Froid (au loin on aperçoit le Puy-de-Dôme) :
Il ne reste plus que 3 km mais les sacs commencent « à peser »,
Les prés sont grands,
Et on s’enfonce…
Au final, nous arrivons après 33 km et 11h plus tard à Pessade où nous dormons au gîte d’étape. Bonne journée !
C’est repartit, nous sommes prêts à 6h15 ce matin, nous reprenons le GR4 et montons de nuit en direction du Puy de la Védrine. Comme annoncé, il neige et le vent est fort.
Vers le Puy de Baladou, la visibilité se réduit et la neige redouble
Aurélien et Cécile vers le Puy de Baladou
Au col de la Croix Saint-Robert, vue la météo, nous décidons de ne pas continuer par les Puy de la Tache et Puy de Monne initialement prévus. Nous suivons alors le GR4E menant au Mont-Dore puis
dominant la ville par un sentier en balcon.
Nous remontons jusqu’au Capucin et prenons la direction du Puy de Cliergue :
A l’approche du Puy de Cliergue (1691m), la vue se dégage de plus en plus. Les nuages se dissipent et le vent reste soutenu. Nous remontons l’arête qui domine le Val de Courre, et ce jusqu’à la «
Tour Carrée ».
Le haut du Val de Courre et la Tour Carrée
Vue à l'Ouest
Aurélien et Cécile descendent alors en direction de la Fontaine Salée. Je continue jusqu’au Puy de Sancy (1885m) par le Puy Redon et le Pas de l’Ane.
Le Puy de Sancy
Je trace jusqu’au sommet du Puy Gros (1793m) et descends sur le plateau puis en bas de la Fontaine Salée.
Le cirque de la Fontaine Salée dominé par le Puy de Sancy et le Puy Gros
Il faut alors rejoindre le hameau de la Morangie où la voiture attend avec les deux amis.
Arrivée au crépuscule….à la Morangie
Fin de la traversée après une journée de 12h et environ 28km. Les pieds ont un peu ramassé.
Ce périple hivernal en Auvergne est vraiment sympa, nous avons pris beaucoup de plaisir. L’itinéraire a été enneigé tout le long, ce qui rend la progression plus difficile mais c’est bien ce
qu’on attendait pour l’hiver !
Il faut tenir compte de tous les paramètres pour programmer les étapes et bien penser que le balisage du GR4 n’est pas souvent visible l’hiver.
Jour 1. Les Fontanettes – Refuge de l’Arpont : 20km, 7h00, D+ 1500m, D- 800m.
La Grande Casse
Départ du parking juste au dessus de Pralognan, il se situe à environ 1500m d’altitude, il suffit ensuite de suivre le balisage du GR et les nombreux panneaux qui indique le refuge du col de la
Vanoise, ce sera la partie la plus difficile de la journée. Les paysages sont superbes, nous passons au pied de l’Aiguille de la Vanoise où de nombreux grimpeurs sont dans les voies, nous
longeons également la Grande Casse et son superbe glaciers des Grands Couloirs, on constate sont recul et la voie normale n’est pas du tout en condition c’est tout en glace et sacrément crevassé.
Nous continuons sur un sentier plus plat, nous laissons le refuge de la Vanoise sur notre droite et poursuivons en direction de plusieurs lacs. Après le blockhaus le sentier part en balcon à une
altitude constante ou presque, c’est agréable sauf la traversée du gros pierrier.
Nous passons sous le Mont Pelve et sa calotte de glace. Toujours de jolis lacs et torrents, belle ambiance. Le refuge de l’Arpont pointe le bout de son nez, il est accroché sur une moraine, au
loin une superbe cascade dévale les flancs du Dôme de l’Arpont.
Refuge de l'Arpont
Ce refuge est fréquenté, placé à un endroit stratégique beaucoup de randonneurs s’y arrêtent, quelques alpinistes aussi pour l’Arpont. Repos bien mérité, douche glaciale ! et balade jusqu’au
lac glaciaire de l’Arpont après le dîner. La nuit est agitée, beaucoup de monde et on étouffe vite.
Dôme et glacier de l'Arpont
Jour 2. Refuge de l’Arpont – Refuge de la Fournache : 17km, 6h00, D+ 1200m, D- 1100m.
La Dent Parachée
Départ dans la fraicheur du matin, après une nuit un peu chaotique, nous ne nous pressons pas, l’étape est courte. Le sentier surplombe en permanence la vallée de la Maurienne, nous la longerons
en balcon toute la journée, ce qui fait que la rando n’est pas difficile, il y a réellement qu’une seule montée un peu plus dur sur les flancs de la Dent Parrachée.
Sentier en balcon
A mi parcours le décor change et l’environnement devient sec, on est exposé plein sud, plus d’eau dans les torrents, herbes jaunies, quelques pins poussent sur un sol devenu calcaire, on se
croirait dans les Alpes de Haute Provence !
Face sud de la Parachée
Nous arrivons au dessus d’Aussois et le décor redevient savoyard, nous pénétrons dans le vallon qui mène au fond d’Aussois, le refuge de la Fournache n’est plus très loin, il surplombe 2
lacs de barrages.
Lac du Vallon d'Aussois
Ce refuge privé est superbe, quasiment neuf il offre un bon confort, de plus le vallon compte 4 refuges sur 2km donc pas sur fréquentation. Nous prendrons une bonne douche chaude et passerons une
bonne nuit réparatrice.
Jour 3. Refuge de la Fournache – Refuge de la Valette: 20km, 8h30, D+ 1900m, D- 1700m.
La veille le gardien de la Fournache nous annonce 10h00 pour rejoindre la Valette, en plus nous comptons faire le petit détour à la Pointe de l’Observatoire, la journée s’annonce longue !
Fond d'Aussois
Nous quittons le refuge à 8h00 en direction du Fond d’Aussois, nous attaquons le Col d’Aussois qui est à plus de 2900m, le premier gros morceau de la journée, le soleil tape déjà fort et il nous
accompagnera toute la journée. Au col nous laissons les sacs et partons pour grimper la Pointe de l’Observatoire et passer la barre des 3000m. De là haut la vue est superbe, les arêtes effilées
de la Pointe de l’Echelle, l’aiguille de Péclet et de Polset, au loin les Ecrins, de l’autre côté le Mont Blanc étend ses arêtes enneigées. Nous apercevons une bonne partie du chemin qui nous
reste à parcourir, ça promet ! au loin on devine la montée finale au refuge.
C’est reparti pour une longue descente jusqu’à un torrent, ensuite le sentier zig zag en balcon au dessus de la vallée des Prioux, certains d’ailleurs s’arrêtent ici, pour nous il reste encore
une étape le lendemain. Nous sommes dominés par les glaces de la Vanoise, des séracs immenses surplombent d’immenses falaises d’où dévalent des cascades.
Séracs suspendus
Refuge de la Valette
Nous arrivons dans le cirque du Nant, à environ 2200m, il reste à montée au col de la Valette à 2600m, en fin de journée et en plein soleil, cette montée est un véritable rempart. Nous sommes
heureux de découvrir les 3 petits bâtiments qui forment le refuge de la Valette, nous arrivons assez tôt et nous pouvons nous poser, prendre une douche, se tartiner de créme, boire etc, ses
moments de contemplation et de calme font un bien immense après de longues heures à crapahuter au soleil. Le soir nous admirons un superbe coucher de soleil depuis le lac qui est au dessus du
refuge. Beaucoup d’alpiniste dans ce refuge, il parte sur la voie normale du Dôme de Chasseforêt, de notre côté de lever est programmé pour 7h30 !
Jour 3. Refuge de la Valette - Pralognan: 9km, 4h00, D+ 600m, D- 1600m.
Sans se presser nous quittons notre dernier refuge, l’étape est courte et nous décidons de marcher doucement et de faire une journée « contemplation ». Nous prenons l’itinéraire des
cirques, Petit et Grand Marchet. C’est très sauvage et nous ne croisons pas grand monde, il y a une seule montée, celle du col du Grand Marchet, relativement courte, la descente par contre est un
petit peu périlleuse sur les premiers mètres, le rocher est pourri et file sous les pieds, prudence. Le reste se résume à une inexorable descente dans la vallée, c’est presque triste après tant
de bons moments passés en altitude.
En conclusion, ce Tour des Glaciers de la Vanoise emprunte des sentiers fréquentés, bien balisés et sans aucune difficulté, les montées sont raisonables; le plus éprouvant a été le soleil et la
chaleur, mais peut-on se plaindre du beau temps en montagne ?!!! On marche en permanence au dessus de 2000m et on peut même faire un 3000 avec la Pointe de l'Observatoire (3015m). Il existe de
nombreuses variantes, tours et détours, 4 jours semblent un bon compromis pour avoir le temps d'apprécier.
Découverte des Gorges du Verdon et des Calanques + petit détour par les Dentelles de Montmirail
Le mois de mai est apprécié pour ses jours fériés et quand en plus le soleil est au rendez-vous il faut en profiter le plus possible. Les conditions en haute montagne n’étant pas encore assez
bonnes pour aller y trainer les crampons nous avons décidé d’aller de muscler les mollets en rando.
Les Gorges du Verdon, sentier Imbut et Martel : vendredi 8 mai
Je rejoins Olivier au parking du Point Sublime au petit matin, nous y laissons une voiture, nous nous dirigeons au départ de la rando : au chalet de la Maline.
Le site est superbe, on domine les gorges et on aperçoit tout au fond les eaux vert émeraude du Verdon. Nous descendons par le sentier du GR4, nous traversons la passerelle pour partir sur
le sentier de L’Imbut, c’est vraiment superbe, il y a pas mal de passages équipés de câbles qui rendent la marche très ludique, le sentier est parfois taillé à même la falaise. Le site du Styx
vaut le détour, le Verdon ne fait plus que quelques mètres de large et à sculpté la roche.
Le Styx, sentier de l'Imbut
Passages équipés de câbles
Nous continuons en crapahutant sur les rochers direction le carrefour du fameux sentier Vidal. Changement de rythme ! on attaque droit dans le pentu, heureusement qu’il y a des
arbres pour se hisser, le sentier qui permet d’atteindre le pied de la falaise est pourri et tout roule sous les pieds. En plaisantant on se dit que le sentier Vidal doit passer dans cette
falaise que l’on voit sur notre gauche, et bien dans le millet ! On distingue des câbles un peu plus haut !!
Sentier Vidal, taillé à même la falaise
C’est assez impressionnant vu d’en bas mais finalement quand on est dedans il n’y a rien de bien méchant, le gros avantage c’est qu’on prend vite de l’altitude et la remontée sur le plateau est
rapide, une dernière échelle et nous sommes à la route. Nous repartons sur le GR, cette fois-ci bien plat, en direction de l’Auberge des Cavaliers, qui fait face au chalet de la Malin.
C’est à cet endroit que nous redescendons dans les gorges, un panneau signale que le chemin est interdit, étrange ! Nous ne remarquons rien de particulier et pas mal de monde est passé outre
cette interdiction. Retour au point de départ ou presque puisque nous sommes de nouveau à la passerelle de l’Estellié, nous la traversons et repartons en remontant de Verdon le long du sentier
Martel.
Ce sentier est très fréquenté, le cheminement est simple par rapport à l’Imbut, les passages câblés sont rares et le passage le plus impressionnant est la descente d’une série d’escaliers très
raides mais qui ne donnent pas une réelle sensation de vertige. Le passage le plus ludique est au niveau des tunnels, le premier est court alors que le suivant fait 650m, il est indispensable
d’avoir une lampe de poche. Sur la fin des « fenêtres » sont ouvertes sur les gorges du Verdon et on peut découvrir d’impressionnantes falaises en surplomb ou pendent quelques vieilles
cordes d’escalade.
Tunnel de 650m sur le Martel
Une fois les tunnels franchis, la rando touche à sa fin, on traverse un parking et il reste la remontée sur le Point Sublime, sans grande difficulté ; nous y retrouvons la voiture. Grosse
journée tout de même, nous avons fait entre 23 et 25km.
Panorama du Point Sublime
Retour au chalet de la Maline en voiture par la route des crêtes, nous nous arrêtons à plusieurs belvédères afin d’admirer les voies d’escalade.
Falaise de l'Escales
Nuit courte sous la tente, nous repartons à 4h00 du matin pour rejoindre le départ de notre deuxième rando : Cassis
Quelques conseils et remarques :
Il n’y a aucun point d’eau sur les 2 sentiers
Les bâtons de marche sont inutiles, ils seront même gênants.
Le sentier Vidal n’est pas si impressionnant que cela, même dans la partie raide et équipé il n’y a pas de sensation de vertige.
Pour le Martel, prévoir une lampe de poche pour les tunnels (indispensable), les rochers sont tellement patinés que ça doit être une belle savonnette par temps de pluie !
Attention aux vols dans les voitures, l’endroit est exposé, ne rien laissé à l’intérieur et laisser la boîte à gants vide et ouverte.
La traversée des Calanques, de Cassis à Callelongue : Samedi 9 mai
Nous allons laisser une voiture près de Marseille, à Callelongue et nous repartons à Cassis, point de départ de la traversée des Calanques.
Il fait chaud dès le matin et la journée s’annonce longue, on nous annonce 11h00 pour rejoindre Callelongue !
La distance à vol d’oiseau n’est pas très importante mais quand on regarde sur la carte, le GR contourne chaque calanque et suit le rivage qui est très très découpé, à cela il faut rajouter le
dénivelé qui promet d’être important à la fin de la journée.
Nous enchainons donc calanque après calanque toujours plus belle les unes que les autres, nous craquons pour Envau qui est une des plus sauvages ; beaucoup sont très fréquentées et il y a
déjà beaucoup de baigneurs.
Souvent nous nous arrêtons pour regarder les nombreuses voies d’escalades, il y en a vraiment partout, les calanques sont réputées et un peu sur-fréquentées.
Envau
Le point culminant du parcours est le passage de la Grande Candelle, un beau raidillon pour y arriver mais la vue vaut le détour, le paysage est superbe, les eaux d’un bleu magnifique. Nous ne
nous attardons pas très longtemps car il nous faut avancer, la route est longue !
Monter, descendre et recommencer ! Ce sont les maitres mots de la journée, nous accumulerons au total 2500m de dénivelé positifs pour environ 27km. C’est assez impressionnant vu que nous ne
sommes tout de même pas en montagne. Nous bouclons le parcours en 9h00, soit 2h00 de moins que le temps annoncé, mais il faut avouer que tous les deux nous en avons un peu plein les pattes ;
ce parcours se fait habituellement tranquillement sur 2 jours ; nous sommes vraiment satisfait de l’avoir fait en intégralité et d’avoir pu profiter du beau temps et des ces paysages.
Quelques conseils et remarques :
Attention pour les futurs randonneurs des calanques, il faut apporter beaucoup d’eau, il n’y a aucune source sur le trajet, nous avons bu à deux, 7 litres dans la journée (en faisant
attention) donc plus tard dans la saison et avec un peu plus de chaleur il faut être particulièrement attentif.
Dans le sens Cassis Marseille, les plus grosses difficultés sont sur la première moitié, on fini donc par du chemin plus cool et moins pénible. On marche aussi le soleil dans le dos, ce qui est
plus agréable.
Les bâtons de marche sont inutiles.
Attention aux vols dans les voitures, l’endroit est exposé, ne rien laissé à l’intérieur et laisser la boîte à gants vide et ouverte.
Les Dentelles de Montmirail : dimanche 10 mai
Journée light pour terminer le week-end, nous allons simplement faire le tour des dentelles par un petit sentier (balisage point bleu). Petite variante bien sympathique c’est la montée sur le
Turc (sommet des dentelles) par la chambre du Turc, un boyau qui perce la paroi de part en part et permet de déboucher sous le sommet, rien de difficile ni de trop technique mais un beau passage
qui pimente un peu la rando, il faut néanmoins être à l’aise sur le rocher et faire quelques pas d’escalade sans danger. Nous pique niquons au sommet avec un magnifique panorama sur les vignobles
des Côtes du Rhône et sur les massif du Ventoux.
Chambre du Turc, sous le sommet Sommet du Turc Panorama du sommet
La journée se termine devant une bière bien fraîche à Gigondas, heureux de ce week-end au soleil et satisfait d’avoir pu faire le programme prévu, nous avons une nouvelle fois découvert d’autres
régions et de nouveaux sites.
Itinéraire: Corrençon en Vercors - Vallon de Combeau
Cotation: Facile
Principales difficultés et remarques: Peu de dénivelée, orientation très
difficile par mauvais temps, températures parfois extrêmes, attention aux grouffres et scialets.
Météo: Grand beau, une aprés-midi et un matin de brouillard, températures clémentes.
Conditions: Beaucoup de neige entre 40cm et 1m.
Etapes:
- Corrençon-Tiolache du milieu
- Tiolache du milieu-Cabane des Aiguillettes
- Cabane des Aiguillettes-Cabane de Pré Peyret
- Pré Peyret-Chaumailloux
- Chaumailloux-Vallon de Combeau
Equipement:Le nécessaire pour tenir en autonomie 5 jours, le GPS peut s'avérer indispensable en cas de
brouillard
Le team Vivalpi ne manque pas d'idées et quoi de mieux pour occuper ces vacances de Noël qu'un petit trek en raquettes de 5 jours sur les hauts plateaux du Vercors. Ce sera notre première
expé en autonomie. La météo s'annonce très bonne avec du soleil tous les jours, peu de vent et un bon regel nocturne. Toutes les conditions sont réunies pour un superbe séjour.
Départ de Langeac pour Corrençon en Vercors, l'occasion de découvrir ce massif, nous passerons la soirée à Villars-de-Lans avant de dormir dans la voiture (pas très confortable une
306...)
1ère étape: 15km Départ matinal puisque nous étions réveillés de bonne heure, petit déjeuner sur le parking des pistes de ski de fond et nous
partons à la frontale en longeant les larges pistes de ski, l'itinéraire est bien indiqué sur le début, nous suivons le GR91. La trace est faite, des raquettistes sont passés quelques jours avant
nous, nous nous enfonçons dans la forêt en progressant facilement et rapidement. Nous arrivons à la cabane de Carette alors que le jour se lève et que le soleil nous promet une belle journée,
petit coup d'oeil à l'intérieur, tout est calme, personne n'y a dormi.
Nous continuons dans ces forêts dépaysantes, on se croirait facilement en Laponie. Nous traversons parfois d'immenses clairières lieu de patûres estivales pour les moutons. Le parcours est
valloné sans plus, pas de grandes bosses mais plutôt une succession de radadas. Nous entrons dans le canyon des Erges, la neige y est profonde, la température glaciale, c'est long et ça n'arrête
pas de monter ! Epuisante traversée, nous sommes heureux d'en sortir et de retrouver le soleil. Nous ne sommes plus très loin de la fin de l'étape, reste à trouver la cabane qui n'est pas au bord
du GR, un petit coup d'oeil au GPS pour être sûr de la direction et voilà que nous apercevons son toit couvert de neige et une petite fumée qui s'échappe de la cheminée. Le lieu est magnifique,
dans une petite clairière gavée de neige, la cabane fait face au soleil, nous y trouvons le poêle allumé et un confort tout relatif à l'intérieur. Il est environ 15h00,
l'après-midi va passer très vite, repas, faire de l'eau pour le soir et le lendemain, aller couper du bois, faire sécher les affaires, préparer le repas du soir etc, la nuit tombe rapidement. 2
personnes arrivent à la nuit tombée, elles ont failli dormir dehors ne réussissant pas à trouver la cabane, quelle chance il fait même preque bon à l'intérieur (5°C peut-être)!
Le sommeil est
souvent le plus fort les soirs, après une journée passée à l'extérieur plus les efforts en raquettes, nous n'aurons pas du mal à nous endormir.
Le réveil est frisquet, le poêle est éteint, il ne faut pas trainer pour déjeuner et se réchauffer avec un bon café. Nous refaisons les sacs, le soleil brille et nous repartons sur le GR, plein
sud.
2ème étape: 15km Nous retrouvons le GR, le paysage est un peu plus varié et moins forestier, nous nous rapprochons des plus hauts sommets du Vercors, la progression est
toujours aussi facile sur le sentier bien tracé. Petit arrêt ravitaillement à la cabane de la Jasse du Play qui nous parait bien moins chaleureuse que notre petit refuge de Tiolache. Nous
repartons direction le pied du Grand Veymont. Un peu plus loins nous quittons le GR, nous voulons monter à la cabane des Aiguillettes située sur les contreforts du Veymont, le GPS est parfait et
nous permet d'avancer rapidement en étant certain du chemin, nous trouvons le vallon qui monte au pas des Chattons (1827m) , unique grosse montée de la journée, assez épuisante en plein soleil et
dans une neige croutée (qui casse en surface à chaque pas). L'arrivée sur les crêtes est superbe avec un panorama magnifique sur les hautes chaînes des alpes et une vue plongeante sur la
vallée.
L'endroit est idyllique, il ne reste plus qu'à trouver la cabane, elle tient tout ses promesses, ensevelie jusqu'au toit par la neige, seul le battant du haut de la porte est dégagé, nous
descendons donc à l'intérieur qui fait plus penser à une cave qu'à une cabane, mais c'est parfait. L'intérieur est frais et humide, il n'y pas de poêle !!! Comme à chaque fois nous sommes bien
occupé, ça prend beaucoup de temps de faire fondre suffisamment d'eau pour le soir et le lendemain; nous aurons quand même le temps de faire un peu de lecture et d'étudier les cartes pour
le lendemain.
3ème étape: 8km
Nuit très
fraîche (0°C ?), il ne faut pas sortir le bout du nez du duvet ! Réveil matinal et nous sortons contempler le lever de soleil sur les sommets alpins, la vallée est plongée dans un épais
brouillard, quelle chance nous avons d'être ici, seuls, en paix. Nous nous apercevons que nous sommes en train de marcher sur la piste d'un loup qui est passé tout près de la cabane, ces traces
sont fraîches puisque le vent a soufflé une bonne partie de la nuit et les auraient au moins recouvertes en partie. Cela rajoute un peu plus de mystère à ces lieux. Nous trainons, aucun de
nous n'ayant semble t-il vraiment envie de redescendre, drôle de sentiment.
Nous reprenons la descente par le Pas des Chattons alors que le soleil réchauffe le Grand Veymont, dans la descente nous observons 6 Trétas qui eux aussi prennent le soleil dans une éclaircie,
nous contournons aussi un beau scialet ! L'étape sera courte et nous prenons notre temps, profitant de chaque instant et chaque endroit, nous retrouvons le GR non loin de la Grande Cabane dans
cette immense plaine qu'il faut traverser.
Vers 12h00 nous arrivons déjà à la cabane de Pré Peyret, il fait chaud au soleil, nous nous changeons et en profitons pour sécher et aérer les habits. Corvée d'eau et de bois, par chance
nous trouvons une belle souche sèche que personne n'a réussi à entamer, mais nous nous avons une hâche ! Elle nous chauffera une bonne partie de la soirée et nous ferons un beau feu qui fera
grimper quelque peu la température. Nous nous demandons si nous aurons de la visite le soir du réveillon de Noël.
Un mec en ski de rando nous a rejoint, viendrons ensuite 2 étrangers qui en fait vont bivouaquer en tente à côté de la cabane, et finalement un couple arrive alors que la nuit est tombée. Nous
serons donc 5 à réveilloner jusqu'à 21h30 ! La nuit sera bonne, pas très chaude mais plutôt douce. Le lendemain nous partirons pour la découverte des plateaux du Sud.
4ème étape: 8-10km
Nous reprenons notre route sur le GR91 qui est bien moins tracé au delà de la cabane de Pré Peyret, seule une trace de ski de fond.
Nous montons
jusqu'au col du Pison qui ouvre les portes des hauts plateaux du sud, le paysage change encore, avec une forêt morcellée et un relief tout en cuvette, la neige est profonde et c'est un régal de
faire la trace tantôt dans un creux, tantôt sur l'arête d'une congère, nous croisons une floppée de pistes d'animaux : renards, loups, lièvres, écureuils, sangliers, lynxs ?
Au loin
le Mont Aiguille dresse fièrement sa pyramide, nous nous en approchons de plus en plus alors que de vilaines nappes de brouillard remontent de la vallée. Rapidement nous passons d'un grand beau
soleil à une purée de pois glaciale, c'est à peine si nous voyons la bergerie de Jasse Neuf. Nous navigons au GPS et n'apercevons le refuge de Chaumailloux qu'au dernier moment. L'ambiance
est polaire, tout givre rapidement, nous allons chercher du bois. Olivier se rapelle d'un tas de branche plus ou moins sèche qu'il avait repéré l'été dernier. Malheureusement tout cela brûle très
mal et nous n'arriverons jamais à chauffer le refuge, tout juste l'enfumer ! Nous rencontrons Patrice, un baroudeur très sympathique qui nous fait partager beaucoup de ses expériences, nous lui
racontons notre modeste parcours autour d'une belle tranche de jambon qu'il nous a offert!
Le brouillard ne se lève que le temps de faire une photo du Mont Aiguille, cool, nous rentrons faire le repas et se mettre au fond du duvet... brrrrrr
5ème jour: 8km
Nous nous levons, il neige ! 5cm sont rapidement tombés sur le matin, Patrice hésite à partir et à s'élancer sur les plateaux sans visibilité. Grâce au GPS nous partons
tranquillement dans la direction qui nous ménera au vallon de Combeau, le terme de la traversée.
Nous
découvrons un plateau dénudé, battu par les vents qui ressemble aux Causses du Massif Central avec en prime la chaîne alpine en toile de fond, instants magiques que nous apprécions le plus
possible sentant que la fin approche. Au delà du col du Creuson c'est la grande descente sur le vallon de Combeau, petit détour pour visiter l'abri de l'Essaure. Nous continuons la
descente en forêt, le plateau s'éloigne et peu à peu nous nous rapprochons de la civilisation, dommage nous nous étions bien habitués à cette vie solitaire. Pour la petite histoire, nous avons
bavardé longuement avec le propriétaire du gite de Combeau qui s'avère être originaire de Pinols un petit village situé à côté de chez nous; que le monde est petit. Nous attendons le taxi qui
nous remontera à Corrençon en finissant notre dernière ration de nourriture. C'est la fin du voyage... Une superbe expérience, parfaite pour la découverte de la vie en autonomie, nous ne
cherchions pas le défi physique mais plutôt apprécier cette vie où tout ce que l'on fait est important et doit être fait, nous avons encore beaucoup appris.
Principales difficultés et remarques: Aucun risque particulier si le sentier est en bonne condition, peu s'avérer plus compliqué si neige, verglas et
glace dans la denière pente raide. Sentier bon, pas de passages sur glacier.
Météo: Assez beau, un peu de vent
Conditions: Excellentes, pas de neige ni de glace au sommet
Dénivelée: 1350m
Horaires:
3h30 depuis le parking
Equipement:
RAS dans ces conditions, crampons si neige, bâtons de rando et une gore-tex
Nous ne disposions que de la journée du dimanche pour faire une course et nous ne voulions pas décoller trop tôt de Chambéry et donc il ne fallait pas dépendre de conditions de
neige, en plus Théo a oublié ses cachets contre le MAM... L'Aiguille de la Grande Sassière était donc l'objectif parfait, en effet fin août les conditions sont bonnes, pas de neige au sommet.
Aiguille vue du parking
Nous voilà donc partis pour cette rando alpine plus que véritable course d'alpinisme (dans ces conditions et par cet itinéraire).
Rien de bien compliqué donc ! Un bon sentier bien tracé tout le long, pas de dangers objectifs, aucun passage technique ni délicat. Nous n'avons donc pas eu besoin de matériel spécifique. La
rando reste quand même longue même si le dénivelé n'est pas énorme, mais tout au long de la course on voit le sommet et c'est parfois décourageant !
Les paysages sont magnifiques, nous sommes en bordure de la Vanoise, précisément dans les Alpes Graies, faune et flore nombreuses donc, sommets aussi (Mont Pourri, Grande Motte, Grande Casse, vue
sur le Massif du Mt Blanc etc).
Cette course est un excellent entrainement aux marches d'approche, une bonne acclimatation à l'altitude, on se hisse tout de même à plus de 3700m, pas si fréquent que ça sur un sentier en plus
!
Bref une course à faire !