Retour sur le Dôme après 2 buts... cette fois c'est la bonne, de toute façon pas question de se retaper le glacier blanc de A à Z encore une fois !
Après l'initiation et la découverte de la haute montagne sur l'Aiguille du Tour avec Fred, nous nous attaquons donc à cette course classique et magnifique.
Le temps est au grand beau pour le w-e, les conditions en montagne sont excellentes avec un enneigement tardif et un glacier encore bien bouché.
Départ donc du Pré de Madame Carle bien motivé pour cette fois-ci aller au sommet, Fred aussi est tout excité pour faire ce 4000.
Montée classique au refuge, pause au glacier blanc où l'on admire le Pelvoux. Nous posons pied sur le glacier où nous nous encordons, choix judicieux car il y a de beaux trous bien vicieux sur le bas, je m'étonne toujours de voir des gens se promener ou ne pas s'encorder sur le bas des glaciers, l'endroit le plus dangereux en fait.
Fred découvre alors l'objectif du lendemain, un beau morceau ! nous continuons tranquillement jusqu'au refuge, Fred arrive fatigué, cette montée est longue et assez éprouvante. Nous nous installons et nous reposons tout en admirant cette magnifique face nord de la Barre.
Nous dormons bien cette fois-ci et nous sommes d'attaque au réveil, il faut bien manger au petit déj pour ne pas avoir un coup de mou durant l'ascension.
C'est parti, nous redescendons sur le glacier, tout le refuge est en ébullition et le balai des frontales commence. Nous nous encordons et commençons la longue traversée jusqu'au pied de la face. Fred se pose pas mal de questions et angoisse un peu sur la capacité à faire ce sommet, je le rassure en disant qu'on va y aller par étape et que tout va bien se passer, nous bénéficions d'excellentes conditions.
La montagne est en très bonnes conditions, pas de crevasse, bon regel, une bonne trace assez directe. Nous montons bien avec de petits arrêts pour récupérer un peu de souffle et à notre rythme nous atteignons la partie un peu plus raide juste avant d'attaquer la traversée sous la Barre, endroit que Fred craignait, finalement ce n'est pas si raide que ça, c'est plutôt le début de traversée qui est un peu péteuse, le vent comble la trace rapidement et on cramponne sur de la poudreuse, il faut assurer chaque pas, Fred s'en sort comme un chef ! plus que la rimaye et c'est gagné. Elle se passe bien, c'est un peu raide mais on passe en mode cramponnage frontal et piolet traction, nickel, Fred à fait ça toute sa vie. Nous sommes tout près du but, le Dôme est à nous, nous sommes dans les premiers, beaucoup de cordées sont sur la barre vu les bonnes conditions. Nous apprécions le paysage et notre succès.
C'est déjà l'heure de la descente, la longue descente, un peu de bouchon à la rimaye et dans les croisements où on laisse bien volontier le passage satisfaits de notre journée.
S'en suit l'interminable descente du glacier blanc qui finit de vous rétamer les derniers lambeaux de peau des multiples ampoules.
Bon et c'est quand la prochaine Fred ?