Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
21 avril 2009 2 21 /04 /avril /2009 19:16

Excursion printanière au site de Ceüse, situé dans le département des Hautes-Alpes (05) à proximité de Gap. Ceüse est un des sites majeurs de l’escalade en France, l’immense falaise est située à près de 1800m d’altitude et s’étend sur plusieurs kilomètres. L’accès s’effectue depuis le col des Guérins : il faut compter 1h pour accéder à la falaise depuis le parking pour avaler les 400m de dénivelé tranquillement. Le sentier est balisé. On arrive alors à un site remarquable par son calme, sa beauté et la qualité du rocher.

 

Une partie de la falaise vue le matin depuis le col des Guérins

 

Cette falaise est connue pour la réalisation du premier 9a+ : Biographie.

 

Le secteur Berlin , déversant à souhait


L’objectif est d’effectuer des voies courtes et variées afin de tester le calcaire si renommé de Ceüse et de découvrir les magnifiques lignes de grimpe sur la falaise. Nous longeons la falaise depuis le secteur Biographie jusqu’au secteur Golots à gogos (de la droite vers la gauche) où nous avons repérés de nombreuses voies à notre niveau.

 

Tout est OK devant le magnifique secteur de la cascade – Voies à proximité de la cascade


Pour rejoindre le secteur Golot à gogos, il faut dépasser la cascade pour rejoindre la partie gauche de la falaise. Le bas des voies est occupé par quelques névés. Nous effectuons plusieurs voies en dalles inclinées de 20m à 35m de long : « la Robespierre » dont la première longueur est cotée 5b puis la voie située à sa gauche en 6a+ (ça va donner). L’adhérence est exceptionnelle, pas d’équivalence à notre connaissance. L’escalade est technique, demande peu de force mais des placements précis.

Puis nous effectuons trois voies plus à droite de niveau 5c à 6a, à faire absolument. On grimpe dans une succession de cannelures. Le rocher est vraiment agréable à escalader. Les petites prises suffisent à se stabiliser en plaçant bien les pieds.

Le secteur golots à gogo : une succession de voies en dalle agréables à grimper


En résumé, Ceüse est le spot de l’escalade plaisir ! On a profité du soleil toute l’aprem. Ce site est à la hauteur de sa renommée. En plus il semble que la fréquentation est raisonnable. Il y a une concentration de voies de haute difficulté. On espère pouvoir revenir pour s’exercer dans quelques voies déversantes.


 

Retour à Ceüse deux mois après la découverte du site. Nous sommes décidés à réaliser une voie qui domine le sublime secteur de la cascade, cette escalade devrait tenir toutes ses promesses sous le soleil de plomb qui nous attend aujourd’hui. Ce sera une première pour la cordée, une voie nommée « Des trous » en traversée en 5 longueurs (5b/5b/5b/5b/6a) qui surplombe de plus de 50m les voies déversantes de la cascade.


Première longueur courte, sans difficulté pour rejoindre le départ de la traversée qui se fait de la droite vers la gauche. Puis l’escalade « latérale » débute : la première partie présente une légère redescente de 4 à 5m. Petite montée d’adrénaline…c’est le passage le plus délicat de la traversée. Dans ce genre d’escalade, la chute est à proscrire pour le 1er et le 2ème de cordée car sinon la chute s’effectuerait en ripant le rocher d’autant plus fort qu’on est loin d’une dégaine. La notion de premier de cordée est donc un peu faussée dans ces situations. Autant dire, restons concentrés car les points sont assez espacés !


Les deux longueurs suivantes sont plus faciles (bien que la cotation soit identique). La voie porte bien son nom, les prises sont des trous. Quelqu’un aurait-il sculpté la roche ?





 

 

 

 


L3 et L4   &   Olivier dans L3


On rejoint une terrasse à la fin de la quatrième longueur en partie à l’ombre du grand surplomb. La fin de la voie est athlétique, dans une fissure diagonale habitée par les plantes et de la terre. L’escalade est alors plus difficile. Tant bien que mal on se hisse au bout de la fissure puis on sort du dévers sur un pas clé.

Théo « à la bagarre » dans la sortie de la voie




Nous recherchons les lignes de descente indiquées par le topo, mais comme les dessins n’aident pas les trouver, on tourne en rond. Finalement on se décide par utiliser un rappel installé sur lunule. Après tout.

 

Le rappel de descente

Bout de corde (35m), on atteint le second rappel. Attention la corde peut se coincer en la récupérant car ça frotte pas mal. Cinq minutes plus tard on est en bas. On récupère les sacs laissés au départ de la voie. Un casse-dalle puis on enchaîne avec « Chute de tension » (5c/6a/5b) dans le secteur Golots à gogo. L’escalade est fine, il faut bien se placer. La seconde longueur est bien soutenue.

Cette journée conforte notre première venue à Ceüse : tout simplement magnifique. Allez-y, vous serez surpris.

Partager cet article
Repost0
21 avril 2009 2 21 /04 /avril /2009 19:06

Découverte du site d’Orpierre dans le département des Hautes-Alpes (05) pour redémarrer l’activité d’escalade en ce début de printemps. Le site d’Orpierre est situé à l’Ouest du département. Sur ce site, il y a un grand nombre de voies d’escalade, de l’initiation à « l’extrême » en terme de difficulté, de 10m de long à plus de 150m. Les voies sont rapidement accessibles depuis le village ou depuis les parkings aménagés sous les falaises. Un investissement appréciable mais le contrecoup est semble-t-il une fréquentation importante du site. En effet alors que l’on est début avril, on compte plusieurs dizaines de cordées dans l’après-midi.

 

Retour sur Orpierre en Juin, avec le club d'escalade de Langeac, au programme grandes voies les matins et voies d'une longueur l'après midi (secteur du Chateau)

Le premier jour nous avons enchainé des voies faciles dans le pilier ouest d'Ascle: "Les maitres de la danse" facile avec une belle traversée bien horizontale et tout en rocher, et Malkute 3 longueurs dont une en 5c+.

Le deuxième jour nous avons fait la voie "Brazil" décrite ci-dessous, très homogène avec seulement un pas plus difficile dans la dernière longueur.

Concernant les voies d'une longueur il y en a à la pelle de difficultés variées, nous sommes restés dans le 5 avec par exemple "banane molle, le fou, direct du fou, maudit... "

 

 

La falaise dominant le village d’Orpierre

 

L’objectif de la sortie est d’effectuer une grande voie de niveau homogène repérée sur le topo d’Orpierre quelques jours avant. La voie se nomme « Brazil », elle se situe dans le secteur Quinquillon (face Sud-est). On y accède depuis le parking de l’Adrech après 5 min de marche. Pratique!

La voie Brazil compte 6 longueurs. Cependant mieux vaut doubler certaines longueurs car l’escalade n’est pas très soutenue et cela permet d’aller plus vite. Nous avons donc effectué 4 longueurs : 45m en 5b (L1+L2), 30m en 5b (L3), 70m en 5b (L4+L5) puis 25m côtés 5c (L6). Le départ s’effectue à droite de la voie « les illuminés ». Voici le tracé (approximatif) de la voie Brazil :

La voie Brazil, 170m environ

 

Au départ, de grandes rafales de vent mais malgré le manque de soleil, le temps semble tenir. Allons-y! Un peu froid aux doigts dans la première longueur. Théo est en-tête comme d’hab, Olivier en second de cordée.

Première longueur – Olivier dans la première longueur de Brazil

 

Tout s’enchaîne sans problème, les 3 premières longueurs tirées sont homogènes, peu de risques de chutes de pierres. On grimpe en diagonale sur L4 puis on rejoint une petite vire avant la dernière longueur qui est la plus soutenue. Une dalle fine puis on se décale sur la gauche pour la sortie en 5c légèrement surplombante mais l’équipement est serré. Après 3h d’escalade, on sort en haut de la falaise.


 

 







 

Vue sur le bas depuis le troisième relai - Sortie de la voie

 

 

 

 

 

 

 

La descente s’effectue sur la gauche par une succession de rappels ou sur la droite par un petit sentier très sympa en crête.

Le sentier sur la crête qui permet de rejoindre le parking

 

L’aprem, nous effectuons 3 voies de 15m type dalles intéressantes dans le secteur « Rocher de quatre heures Ouest » : Fade façade 5b+, Chic 5c et Code 5c+. Bon secteur pour s’entraîner. Beaucoup de monde.

Les dalles


 

Le site d’Orpierre est sympa et permet de grimper alors que les secteurs de grimpe en plus haute altitude sont encore enneigés à cette saison. Il est possible que nous retournions pour effectuer la voie « Le grand dièdre sud » de 150m située juste au-dessus du village.

Partager cet article
Repost0
19 avril 2009 7 19 /04 /avril /2009 18:45
Trop tentant ce dimanche de résister à une petite sortie, les conditions s'annonçaient favorables: encore pas mal de neige, températures fraiches et beau temps.

Olivier étant à Gap, je suis partie seul, direction le Val d'Enfer pour faire quelques arêtes, bon plan pour se remettre un peu en forme et préparer une éventuelle course aux Dômes de Miage avec le CAF en mai.

Montée au Puy Redon par les arêtes en montant dans le bois dès le parking des pistes du Mont Dore, les arêtes sont parfois en herbes sur le bas et sur les versants ensoleillés. Le regel est bon et la neige, encore présente en quantité, porte bien. Content d'arriver au sommet du Redon, les jambes tirent un peu, la dernière sortie d'alpi remonte au mois de février.








Puy Redon

Petite contemplation en haut, pas mal de skieur de rando montent par le Val de Coure, un courageux dans l'Y.
Je décide de redescendre le couloir du Val d'Enfer, attention aux chutes de pierre en cette saison, ça parpine pas mal dès que le soleil tape sur les faces rocheuses.




Arête du Redon


Je part ensuite pour remonter l'arête du Pas de l'Ane, elle débute au pied du couloir du même nom et finie au sommet du Pas de l'Ane, belle ambiance, un peu de gaz et surtout quelques passages bien péteux en mixte auvergnat où il ne faut surtout pas de fier aux prises sur la roche, elle est incroyablement mauvaise.





















L'arête du Pas de l'Ane


Je ne sortirais pas au sommet mais à la sortie du couloir, le sommet est au soleil et donc pas en condition à cette date tardive.

Sympa d'être seul dans le Val d'Enfer, les pistes de ski fonctionnent encore, je termine la matinée au Puy de Sancy, rien de technique mais simplement pour le coup d'oeil, c'est toujours aussi beau là haut.











Le Pas de L'Ane


Séquence émotion devant le triste spectacle d'Ice Cream qui se meure en ce mois d'avril
Partager cet article
Repost0
16 mars 2009 1 16 /03 /mars /2009 10:47


Les 2 principaux couloirs de la vallée et parmis les plus grands dénivelées possibles.

- Couloir du Ferrand (article) monter à gauche de l'Aiguille du Moine, esquiver ou non la cascade de glace (qui peut être comblée de neige lors de bons hivers)  et continuer dans la pente raide à l'aplomb du sommet du Ferrand. Il existe des variantes, à droite du sommet dans les rochers, qui permettent de ne pas sortir directement au sommet qui est souvent corniché. Le principal danger de ce couloir reste les plaques à vent, il y a souvent de grosses accumulations et le risque d'avalanches est important. Prudence donc.
- Couloir du Moine, il démarre à la droite du Moine et sort sur l'arête droite du Ferrand, pas de grandes difficultés , attention aux plaques à vent. Le final sur l'arête est sympa.



LA goulotte de la vallée, la Raie des Fesses ( cotation D peut-être, cf. article la Raie des fesses) :
     - une première cascade de 10m en grade IV suivie d'une pente de neige (L1= 50m avec relai sur broches au second goulet),
     - une seconde section de 25m en glace en grade II ou III puis une pente de neige très raide (L2=50m avec relai sur piolets)
     - une troisième cascade de 10 -15m en grade III ou III+ peu protégeable et donc engagée, sortie délicate (le jour où nous avons faits la Raie des Fesses): L3 = 40m avec relai sur corps mort (piolet).
Magnifique course de la vallée, difficile, ambiance assurée. La sortie se fait sous le Puy de la Perdrix le long de l'arête.



La goulotte Etienne, orientée plein nord, est située au-dessus de l'Aiguillette, elle est plus courte que la Raie des fesses mais tout aussi jolie:
     - L1 = une goulotte à 70° sur 15m suivie d'une large pente de neige (L1=50m avec relai sur broches au pied de la cascade)
     - L2 = cascade en grade IV voir IV+ sur 10m puis goulotte en glace puis neige sur 40m (relai sur corps mort)
On rejoint le sommet du Puy de la Perdix facilement par l'arête.
Nous avons réalisé cette ascension à l'hiver 2010: topo complet ici.
topo goulotte etienne








Directe Est à la Perdrix
(AD-):
Superbe couloir et belle ambiance. On commence par un rideau de glace dont la hauteur varie en fonction de l'enneigement, une dizaine de mètres à 70-80° puis on continue jusqu'à une arête (L1= 50m avec relai sur corps mort). On enchaîne sur une pente très raide, 50° environ pour arriver au pied d'un ultime ressaut en glace ou neige de 5 à 10 mètres.
La sortie se fait sous le Puy de la Perdrix.
La course est relativement plus facile que la goulotte Etienne et la Raie des Fesses.
Topo complet ici.




























Le Glaçon du Dôme

Escalade en glace très difficile (grade 5+ minimum), difficilement en condition, il faut que le glaçon arrive au sol...
40-50 mètres de glace.
Plus de détails sur SancyAscension























Voie Normale du Dôme

Une cascade de glace en 3 sur presque 30m. La sortie est soit directe dans la pente de neige, soit par un goulet évident en diagonale. Cotation AD.

J'ai réalisé seul cette voie à l'hiver 2013 : topo ICI.















Goulotte Vimal (ou cheminée Vimal)

Voie originale, difficulté estimée à TD.
C'est une goulotte esthétique, technique avec entre autre le franchissement surprenant de 2 blocs coincés. UN MUST!!
Prévoir un minimum de 2 broches, 2 coinceurs, 4 pitons pour protéger l'ascension.
Nous avons réalisé cette course à l'hiver 2010:
Topo complet ici.










goulotte-vimal-mars-2010 8852-copie-1
Voie "Barraud" (à priori) dans le triangle du Dôme

Difficulté estimée à en tenant compte de l'impossibilité de poser des protections (sauf au départ).
La voie débute dans un cône herbeux puis rejoint par une pente très raide le sommet du grand triangle.
2 petits ressauts en glace et une raide goulotte terminale (50m) débouche au même endroit que la sortie de la goulotte Vimal.

Théo a réalisé seul cette voie, j'avais un mollet scalpé.




Partager cet article
Repost0
11 mars 2009 3 11 /03 /mars /2009 13:17

Nous partons du parking du buron de Chaudefour en début de matinée (mi-février). L'objectif  est de rejoindre le secteur des goulottes, situé sur le versant nord du Puy de la Perdrix pour tenter l'ascension de La Raie des Fesses. Non ce n'est pas la goulotte au Pic sans Nom on vous rassure, mais une magnifique ligne avec 3 longs ressaults en glace répartis sur un dénivelé d'environ 200 m. C'est parti!

Après une quinzaine de minutes de marche, nous arrivons dans un épais brouillard givrant, aucune visibilité, ce sera comme ça tout le matin. En partagant notre connaissance des lieux et les repérages sur photos, nous décidons de partir dans un vallon à gauche dans la vallée de Chaudefour puis nous mettons le cap dans une pente raide et arrivons sous des contreforts rocheux : "ça doit être ça, c'est surement le premier ressault en glace, Allons-y!"
En fait nous partons dans une voie située à gauche de la goulotte La Raie Des Fesses dont nous ignorons l'existence.

Le début de la voie: un ressaut en glace d'un peu moins de 10m à 60° ce jour-là. On pose juste une broche, on n'est même pas sûr de son utilité vu l'état de la glace, un mixte de neige et de glace pas très solide. Le premier de cordée rejoint alors une sorte de petite arête: assurage sur corps mort du second. Les conditions sont extrêmes dans le ressault en glace où le vent s'engoufre et envoit toute la neige située au-dessus. Les sourcils sont gelés!





                                                
                                           Le premier ressaut de la voie du jour avec un brouillard givrant


Nous continuons sur une large pente qui s'accentue: un bon 50°. Prudence, on est alors sur une énorme accumulation pas super stable. On rejoint alors le pied du deuxième ressaut, plus court. Cependant dans des conditions plus sèches il doit être plus impressionant, on devine un trou sous 1 m de neige à son pied. C'est pas très difficile à priori sauf que le mixte glace-neige est pourri, pas d'accroche. Le premier doit dégager la neige qui recouvre la partie plus stable dessous. Pas moyen de brocher! A nouveau assurage sur corps mort pour le second. C'est finit. Mais où est-on? Après 15 min le soleil pointe son nez, on aperçoit le sommet du Puy de la Perdrix, on suit la crête pour redescendre dans la vallée de Chaudefour dans le secteur de la cascade de la Biche. Et d'un seul coup: grand soleil. Une petite photo devant l'ascension du jour.

 
                                Olivier devant le secteur des goulottes de Chaudefour bien plâtré par la neige


On redescend dans la vallée, l'occasion de croiser un chamois. On monte au pied de la Dent de la Rancune pour aller s'exercer sur le placage de glace après avoir entamer "un morceau" de saucisson et du fromage made in Auvergne. Cependant, la glace est toute fondue. C'est impraticable, l'occasion de contempler le secteur parcouru le matin.


               En rouge: la Directe Est à la Perdrix (celle du jour) et en bleu, la Raie des Fesses pris en photo depuis la Dent de la Rancune


                                                              Le Dôme dans la vallée de Chaudefour


Retour au parking, il est 17h, bonne journée...


Partager cet article
Repost0
10 février 2009 2 10 /02 /février /2009 13:11
Ce magnifique hiver continu de déverser des tonnes de neige sur nos beaux massifs, dépression après dépression le manteau prend de l'épaisseur. Le problème c'est le vent, les couloirs se remplissent, les corniches et les plaques se forment, les conditions ne sont pas toujours remplies pour faire de la pente raide. Attention aux avalanches, le risque est réel, on a pu s'en rendre compte lors de notre dernière sortie le 8 février, un skieur a fait partir une grosse plaque sous l'épaule du Redon, heureusement personne dessous. Prudence donc !

Dans ces conditions, pas question de rester inactif ! Nous avons donc fait un peu de cascade, en toute modestie. Nous avons commencé par l'Ours qui offre l'avantage de pouvoir aller placer une corde et de la grimper en moulinette, on peut donc s'entrainer en toute sécurité, l'occasion de brocher, d'affiner la technique et de se faire les bras. Un bon exercice pour qui veut découvrir les joies de la cascade. L'inconvénient de l'Ours est que c'est souvent bondé, donc dimanche dernier nous sommes partis pour Ice Cream.

Ice Cream est une cascade difficile, elle est en 3 parties, la première facile: forte pente glacée, la deuxième est un mur de glace vertical d'une trentaine de mètres, au dessus se trouver un relais et la 3ème et dernière longueur plus facile avec un simple ressaut qui se termine sur un relais.
Nous avons donc contourner la partie verticale par le couloir des poubelles afin de placer une corde depuis le plus haut relais, nous avons donc pu assurer le grimpeur depuis le haut. Chacun notre tour nous avons gravi cette cascade.

C'est dur, très dur, très vite les bras brûlent et les jambes tremblent ! Le plus dur est de bien placer les pieds afin de soulager les bras, les rares petites marches naturelles permettent de souffler et de détendre un peu les muscles des avant bras. Nous sommes quand même parvenu à la sortir aux prix de gros efforts et grâce à un assurage bien sec. En tout cas une chose est certaine, nous sommes encore loin de la passer en tête !!!!

La cotation de Ice cream est 4+ pour information.
Partager cet article
Repost0
30 janvier 2009 5 30 /01 /janvier /2009 20:33

En image sur le site Kairn, comment installer un relai pour l'escalade en cascade de glace et comment réaliser un abalakov. Cliquez ICI

 

En cliquant ICI vous visionnerez une vidéo de TVmountain qui décrit étape par étape la réalisation d'un relai sur glace.

 

Et  en cliquant ICI vous visionnerez une vidéo de TVmountain qui décrit la mise en place d'un abalakov pour descendre en rappel.

 

Partager cet article
Repost0
20 janvier 2009 2 20 /01 /janvier /2009 17:28
Au retour de notre traversée du Vercors en raquettes il nous a paru important de publier la liste du matériel que nous avons apporté pour tenir 5 jours et 4 nuits en autonomie en dormant dans des cabanes. Nous n'avons manqué de rien et n'avons rien porter de superflux, c'est pour cela que cette liste peut aider des personnes désireuses de faire un périple similaire.
Le portage a été effectué avec 2 sacs à dos: 1 Millet Peuterey 40L et un Deuter Guide 45+
Le poids des sacs au départ était de 16kg.


Nourriture:
Pain complet ou campagne bien compact, un sachet de pain de mie
1 fromage de pays d'1kg
2 saucisses sèches
1 boite de pâté par jour
Plats lyophilisé Aptonia, 1/repas/personne
Desserts lyophilisé Aptonia, 1/repas/personne
Petit déjeuner lyophilisé Aptonia, 1/repas/personne
Sachets de capuccino
Sachets de thé (oubliés pour nous)
Sachets de soupe
Fruits secs
4 tablettes de chocolat
Compote genre Pom'potes
Barres céréales (beaucoup) , tube crémes de marron ou lait concentré

Habillement dans le sac (rechange):

1 t-shirt
1 paire de chaussettes
1 caleçon
1 polaire
1 paire de gants
1 bonnet
1 brosse à dent + dentifrice + 1 savon + petite serviette
Stick lèvres et crème solaire
1 boite de lingettes "bébé" (oublié)
1 duvet + tapis de sol

Equipement:
1 couteau multifonction (oublié pour nous)
1 longueur de ficelle + 1 cordelette
2 ou 3 colliers d'électricien
Quelques gros élastiques
Sacs plastiques
1 ou 2 journeaux
2 petits mousquetons
1 pelle à neige
10 bougies
2 briquets
1 boite allumettes
Piles de rechange
Petite hâche ou scie

Electroniques et autres:
1 Altimètre
1 GPS
Cartes IGN de la région + boussole
1 carnet et 1 crayon
1 téléphone portable/ personne
1 Lampe frontale/ personne
1 lampe à dynamo
1 trousse de secours
Appareil photo
Lunettes de soleil

Popote:
1 réchaud Gaz
1 popote classique
2 couteaux
Réserve de gaz, 1 recharge/jour suffit largement



NB: cette liste n'est en rien exhaustive et correspond à notre modeste expérience.

Partager cet article
Repost0
5 janvier 2009 1 05 /01 /janvier /2009 16:56
Partager cet article
Repost0
28 décembre 2008 7 28 /12 /décembre /2008 20:54

 

Itinéraire: Corrençon en Vercors - Vallon de Combeau

Cotation: Facile

Principales difficultés et remarques: Peu de dénivelée, orientation très difficile par mauvais temps, températures parfois extrêmes, attention aux grouffres et scialets.

Météo: Grand beau, une aprés-midi et un matin de brouillard, températures clémentes.

Conditions: Beaucoup de neige entre 40cm et 1m.

Etapes:
- Corrençon-Tiolache du milieu
- Tiolache du milieu-Cabane des Aiguillettes
- Cabane des Aiguillettes-Cabane de Pré Peyret
- Pré Peyret-Chaumailloux
- Chaumailloux-Vallon de Combeau

Equipement: Le nécessaire pour tenir en autonomie 5 jours, le GPS peut s'avérer indispensable en cas de brouillard


  Le team Vivalpi ne manque pas d'idées et quoi de mieux pour occuper ces vacances de Noël qu'un petit trek en raquettes de 5 jours sur les hauts plateaux du Vercors. Ce sera notre première expé en autonomie. La météo s'annonce très bonne avec du soleil tous les jours, peu de vent et un bon regel nocturne. Toutes les conditions sont réunies pour un superbe séjour.
  Départ de Langeac pour Corrençon en Vercors, l'occasion de découvrir ce massif, nous passerons la soirée à Villars-de-Lans avant de dormir dans la voiture (pas très confortable une 306...)

1ère étape: 15km
  Départ matinal puisque nous étions réveillés de bonne heure, petit déjeuner sur le parking des pistes de ski de fond et nous partons à la frontale en longeant les larges pistes de ski, l'itinéraire est bien indiqué sur le début, nous suivons le GR91. La trace est faite, des raquettistes sont passés quelques jours avant nous, nous nous enfonçons dans la forêt en progressant facilement et rapidement. Nous arrivons à la cabane de Carette alors que le jour se lève et que le soleil nous promet une belle journée, petit coup d'oeil à l'intérieur, tout est calme, personne n'y a dormi.

 Nous continuons dans ces forêts dépaysantes, on se croirait facilement en Laponie. Nous traversons parfois d'immenses clairières lieu de patûres estivales pour les moutons. Le parcours est valloné sans plus, pas de grandes bosses mais plutôt une succession de radadas. Nous entrons dans le canyon des Erges, la neige y est profonde, la température glaciale, c'est long et ça n'arrête pas de monter ! Epuisante traversée, nous sommes heureux d'en sortir et de retrouver le soleil. Nous ne sommes plus très loin de la fin de l'étape, reste à trouver la cabane qui n'est pas au bord du GR, un petit coup d'oeil au GPS pour être sûr de la direction et voilà que nous apercevons son toit couvert de neige et une petite fumée qui s'échappe de la cheminée. Le lieu est magnifique, dans une petite clairière gavée de neige, la cabane fait face au soleil, nous y trouvons le poêle allumé et un confort tout relatif à l'intérieur. Il est environ 15h00, l'après-midi va passer très vite, repas, faire de l'eau pour le soir et le lendemain, aller couper du bois, faire sécher les affaires, préparer le repas du soir etc, la nuit tombe rapidement. 2 personnes arrivent à la nuit tombée, elles ont failli dormir dehors ne réussissant pas à trouver la cabane, quelle chance il fait même preque bon à l'intérieur (5°C peut-être)!
 








Le sommeil est souvent le plus fort les soirs, après une journée passée à l'extérieur plus les efforts en raquettes, nous n'aurons pas du mal à nous endormir.

Le réveil est frisquet, le poêle est éteint, il ne faut pas trainer pour déjeuner et se réchauffer avec un bon café. Nous refaisons les sacs, le soleil brille et nous repartons sur le GR, plein sud.








2ème étape: 15km
 Nous retrouvons le GR, le paysage est un peu plus varié et moins forestier, nous nous rapprochons des plus hauts sommets du Vercors, la progression est toujours aussi facile sur le sentier bien tracé. Petit arrêt ravitaillement à la cabane de la Jasse du Play qui nous parait bien moins chaleureuse que notre petit refuge de Tiolache. Nous repartons direction le pied du Grand Veymont. Un peu plus loins nous quittons le GR, nous voulons monter à la cabane des Aiguillettes située sur les contreforts du Veymont, le GPS est parfait et nous permet d'avancer rapidement en étant certain du chemin, nous trouvons le vallon qui monte au pas des Chattons (1827m) , unique grosse montée de la journée, assez épuisante en plein soleil et dans une neige croutée (qui casse en surface à chaque pas). L'arrivée sur les crêtes est superbe avec un panorama magnifique sur les hautes chaînes des alpes et une vue plongeante sur la vallée.



L'endroit est idyllique, il ne reste plus qu'à trouver la cabane, elle tient tout ses promesses, ensevelie jusqu'au toit par la neige, seul le battant du haut de la porte est dégagé, nous descendons donc à l'intérieur qui fait plus penser à une cave qu'à une cabane, mais c'est parfait. L'intérieur est frais et humide, il n'y pas de poêle !!! Comme à chaque fois nous sommes bien occupé, ça prend beaucoup  de temps de faire fondre suffisamment d'eau pour le soir et le lendemain; nous aurons quand même le temps de faire un peu de lecture et d'étudier les cartes pour le lendemain.

















3ème étape: 8km

  Nuit très fraîche (0°C ?), il ne faut pas sortir le bout du nez du duvet ! Réveil matinal et nous sortons contempler le lever de soleil sur les sommets alpins, la vallée est plongée dans un épais brouillard, quelle chance nous avons d'être ici, seuls, en paix. Nous nous apercevons que nous sommes en train de marcher sur la piste d'un loup qui est passé tout près de la cabane, ces traces sont fraîches puisque le vent a soufflé une bonne partie de la nuit et les auraient au moins recouvertes en partie. Cela rajoute un peu plus de mystère à ces lieux. Nous trainons, aucun de nous n'ayant semble t-il vraiment envie de redescendre, drôle de sentiment.
Nous reprenons la descente par le Pas des Chattons alors que le soleil réchauffe le Grand Veymont, dans la descente nous observons 6 Trétas qui eux aussi prennent le soleil dans une éclaircie, nous contournons aussi un beau scialet ! L'étape sera courte et nous prenons notre temps, profitant de chaque instant et chaque endroit, nous retrouvons le GR non loin de la Grande Cabane dans cette immense plaine qu'il faut traverser.

  Vers 12h00 nous arrivons déjà à la cabane de Pré Peyret, il fait chaud au soleil, nous nous changeons et en profitons pour sécher et aérer les habits. Corvée d'eau et de bois, par chance nous trouvons une belle souche sèche que personne n'a réussi à entamer, mais nous nous avons une hâche ! Elle nous chauffera une bonne partie de la soirée et nous ferons un beau feu qui fera grimper quelque peu la température. Nous nous demandons si nous aurons de la visite le soir du réveillon de Noël.



Un mec en ski de rando nous a rejoint, viendrons ensuite 2 étrangers qui en fait vont bivouaquer en tente à côté de la cabane, et finalement un couple arrive alors que la nuit est tombée. Nous serons donc 5 à réveilloner jusqu'à 21h30 ! La nuit sera bonne, pas très chaude mais plutôt douce. Le lendemain nous partirons pour la découverte des plateaux du Sud.






4ème étape: 8-10km
  Nous reprenons notre route sur le GR91 qui est bien moins tracé au delà de la cabane de Pré Peyret, seule une trace de ski de fond.
Nous montons jusqu'au col du Pison qui ouvre les portes des hauts plateaux du sud, le paysage change encore, avec une forêt morcellée et un relief tout en cuvette, la neige est profonde et c'est un régal de faire la trace tantôt dans un creux, tantôt sur l'arête d'une congère, nous croisons une floppée de pistes d'animaux : renards, loups, lièvres, écureuils, sangliers, lynxs ?







  Au loin le Mont Aiguille dresse fièrement sa pyramide, nous nous en approchons de plus en plus alors que de vilaines nappes de brouillard remontent de la vallée. Rapidement nous passons d'un grand beau soleil à une purée de pois glaciale, c'est à peine si nous voyons la bergerie de Jasse Neuf. Nous navigons au GPS et n'apercevons le refuge de Chaumailloux qu'au dernier moment. L'ambiance est polaire, tout givre rapidement, nous allons chercher du bois. Olivier se rapelle d'un tas de branche plus ou moins sèche qu'il avait repéré l'été dernier. Malheureusement tout cela brûle très mal et nous n'arriverons jamais à chauffer le refuge, tout juste l'enfumer ! Nous rencontrons Patrice, un baroudeur très sympathique qui nous fait partager beaucoup de ses expériences, nous lui racontons notre modeste parcours autour d'une belle tranche de jambon qu'il nous a offert!
  Le brouillard ne se lève que le temps de faire une photo du Mont Aiguille, cool, nous rentrons faire le repas et se mettre au fond du duvet... brrrrrr


5ème jour: 8km
 
  Nous nous levons, il neige ! 5cm sont rapidement tombés sur le matin, Patrice hésite à partir et à s'élancer sur les plateaux sans visibilité. Grâce au GPS nous partons tranquillement dans la direction qui nous ménera au vallon de Combeau, le terme de la traversée.










  Nous découvrons un plateau dénudé, battu par les vents qui ressemble aux Causses du Massif Central avec en prime la chaîne alpine en toile de fond, instants magiques que nous apprécions  le plus possible sentant que la fin approche. Au delà du col du Creuson c'est la grande descente sur le vallon de Combeau, petit détour pour visiter l'abri de l'Essaure. Nous continuons la descente en forêt, le plateau s'éloigne et peu à peu nous nous rapprochons de la civilisation, dommage nous nous étions bien habitués à cette vie solitaire. Pour la petite histoire, nous avons bavardé longuement avec le propriétaire du gite de Combeau qui s'avère être originaire de Pinols un petit village situé à côté de chez nous; que le monde est petit. Nous attendons le taxi qui nous remontera à Corrençon en finissant notre dernière ration de nourriture. C'est la fin du voyage... Une superbe expérience, parfaite pour la découverte de la vie en autonomie, nous ne cherchions pas le défi physique mais plutôt apprécier cette vie où tout ce que l'on fait est important et doit être fait, nous avons encore beaucoup appris.

Partager cet article
Repost0