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10 février 2009 2 10 /02 /février /2009 13:11
Ce magnifique hiver continu de déverser des tonnes de neige sur nos beaux massifs, dépression après dépression le manteau prend de l'épaisseur. Le problème c'est le vent, les couloirs se remplissent, les corniches et les plaques se forment, les conditions ne sont pas toujours remplies pour faire de la pente raide. Attention aux avalanches, le risque est réel, on a pu s'en rendre compte lors de notre dernière sortie le 8 février, un skieur a fait partir une grosse plaque sous l'épaule du Redon, heureusement personne dessous. Prudence donc !

Dans ces conditions, pas question de rester inactif ! Nous avons donc fait un peu de cascade, en toute modestie. Nous avons commencé par l'Ours qui offre l'avantage de pouvoir aller placer une corde et de la grimper en moulinette, on peut donc s'entrainer en toute sécurité, l'occasion de brocher, d'affiner la technique et de se faire les bras. Un bon exercice pour qui veut découvrir les joies de la cascade. L'inconvénient de l'Ours est que c'est souvent bondé, donc dimanche dernier nous sommes partis pour Ice Cream.

Ice Cream est une cascade difficile, elle est en 3 parties, la première facile: forte pente glacée, la deuxième est un mur de glace vertical d'une trentaine de mètres, au dessus se trouver un relais et la 3ème et dernière longueur plus facile avec un simple ressaut qui se termine sur un relais.
Nous avons donc contourner la partie verticale par le couloir des poubelles afin de placer une corde depuis le plus haut relais, nous avons donc pu assurer le grimpeur depuis le haut. Chacun notre tour nous avons gravi cette cascade.

C'est dur, très dur, très vite les bras brûlent et les jambes tremblent ! Le plus dur est de bien placer les pieds afin de soulager les bras, les rares petites marches naturelles permettent de souffler et de détendre un peu les muscles des avant bras. Nous sommes quand même parvenu à la sortir aux prix de gros efforts et grâce à un assurage bien sec. En tout cas une chose est certaine, nous sommes encore loin de la passer en tête !!!!

La cotation de Ice cream est 4+ pour information.
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13 décembre 2008 6 13 /12 /décembre /2008 14:04

Le retour en montagne, quel bonheur de voir autant de neige début décembre! Nous arrivons en début d'aprem au Mont-Dore. Après un petit détour par le bar en bas des pistes nous partons au Val d'Enfer.

Itinéraire : goulotte à gauche du couloir Colangettes (sous l'épaule du Puy Redon) & cascade de l'Ours

Durée : 4h de sortie
Météo : vent faible, neige, pas trés froid

Equipe : Olivier & Théo


La cascade de l'Ours est occupée, pas grave Théo me parle d'une sorte de goulotte près du couloir Colangettes, allons-y!

                                     Quatre alpinistes au rocher de l'Ours


La quantité de neige est vraiment impressionante avec des accumulations en bas du Redon. On part dans l' étroit couloir situé juste à gauche du couloir Colangettes, en libre, Théo est devant. C'est 45° à vue d'oeil avec un petit ressault en glace.



















                            Deuxième partie pour sortir sur une arête


      Première partie du couloir

La neige est abondante, assez stable jusqu'à l'arête qui surplombe le couloir des colangettes. Un belle corniche à son extrémité. La solution pour sortir au Redon: remonter la large pente (50° environ) sur la gauche qui mène à une autre arête permettant ainsi de terminer la voie.
Dans cette pente l'accumlation de neige est importante et le manteau n'est pas stable, nous progressons prudemment, Théo taille de "belles marches" lorsque c'est nécessaire. On remonte la pente jusqu'en haut et là: sortie en mixte trés pentue avec 2 mm de glace sur le rocher obligatoire car on ne peut rejoindre l'arête trop chargée en neige (on est pourtant à 2m de celle-ci).





    






               







                                     
                       Théo précède Olivier dans la pente et corde de rappel vue depuis le départ 
du couloir

Pas moyen de s'assurer pour finir la voie donc on prend la décision de faire demi-tour: prudence sur l'épais manteau! On retoune sur le haut de notre "goulotte de départ" dont on rejoint la base par un rappel sur un rocher.
Dommage de n'avoir pu terminer en haut du Redon mais le parcours est vraiment interessant.



On est alors en fin d'aprem, nous rejoignons la cascade de l'Ours pour s'initier à "l'art des glaciéristes"! Théo passe en tête au plus facile puis olivier enchaîne à 2 reprises (en moulinette) la cascade sur ses parties les plus en état (sa partie centrale n'est pas très formée). Quelles sensations!! Les quarks ça dégomme!


















                                            Théo dans la cascade de l'Ours

                                                                                      Au tour d'Olivier

Un coup de frontale est nous sommes au parking....bien heureux de cette première sortie hivernale au Sancy.

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11 avril 2008 5 11 /04 /avril /2008 18:18

Nous avons pu profiter des chutes de neige de printemps sur le massif du Sancy, les couloirs se sont bien rechargés et le manteau bien stabilisé sur les versants Nord non exposés au soleil.



Premier jour:
Départ très matinal de chez  nous, 1h30 de voiture pour arriver au pied des pistes du Mont Dore, le parking est évidemment désert ! il est 5h30, on allume les frontales et nous nous équipons. La neige semble pas mal avec un petit regel nocturne ici à 1300m.


Le couloir des Cabines: Le début du couloir est l'endroit le plus technique avec un bon ressaut dans une cascade de glace que nous jugeons impraticable car pas assez formée, nous choisissons de la contourner par la droite dans une pente en mixte auvergnat. Le reste du couloir est une formalité, la pente n'est pas très raide, il est quand même assez long et sa sortie un peu plus raide. En tout cas une bonne mise en jambe. Au sommet le vent souffle fort et les nuages passent à tout allure, le temps reste correct et tout est bien gelé à 1800m, c'est parfait nous pourrons profiter de bonnes conditions tout au long de la journée.

Bien lancés, nous choisissons de redescendre par le couloir le moins raide: la voie normale du  val d'Enfer, au passage sur les crêtes nous admirons le final du Pas de l'Ane, ce sera le prochain couloir.
Le Pas de l'Ane: déjà c'est plus raide ! avec quelques portions qui se redressent nettement et un final aux alentours des 40°. Tout se passe bien et plutôt que de terminer le couloir sur l'arête nous escaladons le sommet du Pas de l'Ane, un joli ressaut qui nécessite quand même quelques précautions, nous nous assurons sur corps mort à tour de rôle.



Redescente par le couloir du Val d'Enfer
et ensuite ? et bien comme les jambes sont bonnes c'est parti pour le couloir de l'Y ! un très long couloir très esthétique, peu technique, qui fini par du 45° sous le sommet du Puy Redon, magnifique.


Nous basculons de l'autre côté pour finir notre escapade via le Val de Courre, il est près de 16h00 quand nous rejoignons la voiture après cette longue journée, 3 couloirs ça fait mal aux jambes. Côté matos, RAS, l'équipement est parfait et performant.

Deuxième jour.
Nous avons passé la nuit au chalet-refuge du Sancy, levé à 4h00 nous sommes sur le terrain à 5h30, direction le val d'Enfer à la lueur des frontales; conditions optimales: petites chutes de neige dans la nuit et un bon -7°C à 1300m.
La veille nous avons repéré le couloir Collangette, une pente régulière hyper raide sur toute sa longueur, c'est par là que nous commençons. Un sacré morceau dans lequel il ne faut pas tomber, aucun rattrapage possible même corde tendue. Nous avons pris trop à droite, la voie normale passe carrément sur la gauche pour ressortir sur une arrête de neige; nous sortons sur une arrête en mixte auvergnat assez déroutante, nous la suivons pour arriver au sommet du Puy Redon, petit coup d'oeil à l'Y que nous avons fait hier. T° glaciales au sommet, ça gèle bien les doigts le temps de faire une photo !!!!



Comme d'hab', descente par le val d'Enfer, on ne se fatigue pas trop et ça économise les genoux.
Le temps se lève et le soleil brille, heureusement le couloir de l'entonnoir est bien à l'ombre et le ressault en glace semble assez bien formé, nous décidons de s'engager dans la voie. C'est un couloir voisin du Pas de l'Ane, avec des pentes similaires et un final très raide mais avant il faut passer le ressaut en glace.


Pour le passer il faut s'assurer, il y a normalement un point en bas (enseveli sous la neige) et un point en haut avec une corde fixe pour le relais. Olivier passe en tête, je l'assure vaché sur 2 broches; la progressions n'est pas simple avec un seul piolet, nous posons 2 broches à glace avant d'arriver au relais. La montée en second permet d'apprécier le cramponage sur glace.  Le final est superbe, raide et impressionant, ambiance garantie. En sortie gros panorama sur la vallée, les Monts du Cantal ! Un bon casse croûte en crête et s'en sera terminé pour cette journée, les jambes sont quand même bien fatiguées, de toute façon le soleil tape fort cette après midi et on observe pas mal de chutes de pierres dans les couloirs.

Bilan du Week-end?

On aura donc effectué 5 couloirs; tantôt avec des pentes enneigées rectilignes tantôt avec des ressaults rochers-neige et puis nous avons pu débuter une petite session glace peu pentue (40°) sur une dizaine de mètres.
On a donc testé à souhait l'ensemble du matériel et la cordée en alternant le 1er.

Olivier est satisfait de sa nouvelle arme: le piolet black diamond modèle 57 cm qui offre le compromis idéal :
  - longueur suffisante en piolet-canne
  - lame relativement fine qui permet une bonne pénétration dans la neige et rassure lors de l'utilisation de la dragonne dans des passages délicats.
  - la dragonne est de qualité
  - la courbure est équivalente à celle du piolet Air Tech Evo de Grivel que possède Aurélien
  - le poids est légèrement supérieur au piolet Air Tech Evo.
Pour le moment nous ne sommes pas déçus de nos choix de piolet et nous nous les sommes échanger afin de confronter nos avis.

Aurélien a utilisé les crampons G14 de chez Grivel dans leur domaine de prédilection: la glace et les pentes raides: il en ressort une extrême confiance dans le cramponnage, nous avons pu le constater dans les passages les plus délicats (notamment en glace) où ils surpassent le modèle qu'Olivier utilise (Makalu mixte). Cependant rien à redire avec les Makalu mixte en neige comme en rocher mais ils sont moins adaptés à la glace ("je le savais").

Olivier a pu brocher en glace pure avec les broches black diamond express ice screw: l'amorçage et la pénétration sont rapides et la petite manivelle rétractable aide bien au vissage ("je suppose qu'on ne pourrait plus s'en passer si l'on essaye d'autres modèles, c'est à tester").  Pas de problème pour Aurélien qui les enlèvent sans problème à son passage. Le prix est justifié par la qualité du brochage.

C'est l'occasion de revenir ausi sur les Nepal Evo GTX de chez La Sportiva: aprés une journée de 10h dont presque plus de 1000m de cramponnage dans les couloirs, aucun traumatisme aux pieds et aux chevilles donc confirmation à nouveau du bon choix des pointures et ce modèle offre une trés bonne plolyvalence d'utilisatio (cf les articles précédents).

Pour le moment nous sommes satisfaits l'un comme l'autre par nos investissements.

A bientôt




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31 mars 2008 1 31 /03 /mars /2008 19:54

Rendez vous était pris ce dimanche au buron de Chaudefour pour la dernière sortie organisée par le CAF en hivernale dans le Sancy.

Il est tombé beaucoup de neige en cette fin de mois de mars sur le Massif Central, malheureusement le redoux a pas mal transformé la neige et le programme prévu ne sera pas tenu, pas de couloir et de pente raide ce week-end mais de l'escalade facile.



Nous avons fait la Crête de Coq par l'arête, sans énorme pente et difficulté cette arête rocheuse se grimpe en 3 longueurs, on a pu donc faire de nombreuses manip' de cordes, nous nous étions organisés en cordée de 3 et montions en corde à double, un beau bazard au relais surtout quand la cordée suivante arrivait !!!


Petit bouchon au relais







































La marche d'approche était assez fatiguante, la pente est raide dans le final et on s'enfonçait jusqu'aux genoux dans une neige lourde et humide. Le temps était assez incertain mais finalement pas de précipitations dans la journée malgré un vent fort qui pimenté un peu l'ascension sur cette arête relativement effilée. Du sommet on a une vue magnifique sur toute la vallée de Chaudefour, les couloirs du Ferrand, la cascade de glace de la Biche et bien entendu sur l'imposante Dent de le Rancune.



Ce fût une journée riche, on a pu réaliser de nombreuses manip' de corde, tater du rocher en Nepal Evo, c'est pas évident sur des dalles de basalte lisses, se familiariser au rappel etc etc. Une bonne expérience et une mise en confiance en terrain rocheux.

 




Petite Traversée pour rejoindre le dernier relais









































Le groupe CAF, journée terminée !

elle est jolie cette crête de coq, elle ressemble au Cervin non ?

Conclusions:

Physiquement, pas de problème, le cyclisme maintient une forme parfaite, quelques courbatures le lendemain car ça ne fait pas travailler les mêmes muscles.

Au niveau matos, les Sportiva EVO GTX sont parfaites, pas de douleur au pied malgré une journée passée en rocher, coup de pied précis et rigidité sans faille. Je n'avais pas mis de chaussettes thermiques et j'ai eu froid aux 2 petits orteils en fin d'après midi, rien d'alarmant en fait on a attendu longtemps aux relais sans bouger puis en bas de la paroi dans la neige, je ne pense pas que ça remette en cause la thermicité des chaussures.
Habillement: RAS, pas mouillé (mon pantalon CIMALP ne semble cependant pas du tout imperméable) , pas froid.

Il faut pas mal de sangles longues, j'ai manqué un peu de matos d'escalade, quelques mousquetons à vis aussi et un Reverso de Petzl semble bien pratique même si un bon vieux huit fait l'affaire.

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